La flore vaginale normale, aussi appelée microbiote vaginal, est composée de nombreuses bactéries. Il faut savoir que l’on en retrouve entre 100 millions et 1 milliard par millilitres de sécrétions vaginales. Parmi elles, 90 à 95% sont des lactobacilles, des micro-organismes qui participent au bon fonctionnement de votre flore. Ils sont également appelés Flore de Döderlein. Leur but : défendre votre cavité vaginale de potentielles infections microbiennes ou sexuellement transmissibles.
Règle n°1 : Nettoyez-là en douceur
L’un des gestes primordiaux est le nettoyage. Et ne croyez pas que votre gel douche habituel est adapté à la toilette de votre hygiène intime. Pour un nettoyage respectueux de votre flore vaginale, il vous faut un savon spécial hygiène intime avec un pH dermatologique (et non un pH neutre qui n’a aucun sens puisque la peau du corps et les muqueuses vaginales n’ont pas un pH à 7.
Aussi, il vous faut nettoyer cette partie toujours de l’avant vers l’arrière. Il est déconseillé de faire un lavage interne de notre flore car la nature est bien faite et le mucus vaginal occupe ce rôle déjà très bien.
Aussi, évitez les lingettes intimes, les douches vaginales et autres produits additionnels qui auraient le mauvais rôle de tuer vos lactobacilles (de bonnes bactéries qui participent au bon fonctionnement de votre organisme)
Règle n°2 : Une bonne hygiène intime passe par une bonne hygiène de vie
Et oui, une hygiène de vie correcte ne vous aide pas seulement à avoir une belle peau sans acné. Elle aide aussi au microbiote vaginal. Et là, je suis désolée pour les personnes qui fument mais le tabac multiplie par deux le risque de développer une vaginose bactérienne. Aussi, la nicotine et ses dérivés peut se déceler jusqu’au niveau du vagin. Le cannabis impacte directement vos hormones puisque l’on observe une diminution du taux d’œstrogènes dans le sang mais aussi dans votre vagin !
Le stress peut être un véritable ennemi pour votre flore vaginale. En effet même si au début il peut améliorer votre flore, sur le long terme, il va affaiblir votre système immunitaire.
Règle n°3 : Avoir des rapports sexuels n’abime pas votre flore
En effet, contrairement à ce que l’on pourrait croire, avoir des rapports sexuels de manière régulière peut avoir des effets positifs sur votre flore vaginale. En effet, lors d’un rapport, votre vagin se lubrifie naturellement, cela entraine alors une amélioration d’élasticité de votre vagin et votre muqueuse devient plus épaisse et donc plus confortable.
Avoir des rapports sexuels permet à votre muqueuse de lutter contre les microbes qui pourraient s’introduire lors de la pénétration et donc de nettoyer automatiquement votre vagin avec les microbes s’y trouvant déjà
Règle n°4 : Écoutez votre corps
Si vous respectez déjà les trois premières règles, il est aussi important de vous écouter ! Chaque année, on observe de nombreuses infections vaginales telles que des mycoses, des cystites ou encore des vaginoses bactériennes. Si vous observez le moindre changement de votre hygiène intime tels que des sécrétions épaisses ou odorantes, des brûlures ou démangeaisons, appelez un spécialiste.
Règle n°5 : Utilisez des probiotiques
Les probiotiques peuvent venir en complément de règles expliquées en amont. Ils sont vendus en pharmacie et parapharmacie et sont composés de micro-organismes vivants qui viennent réguler et renforcer l’efficacité de votre flore vaginale. Ils augmenteront vos lactobacilles qui rendent votre flore vaginale plus acide et luttent contre la prolifération des mauvaises bactéries.
Quelles sont les causes d’un déséquilibre de votre flore vaginale ?
Les raisons sont diverses, mais voici un listing des causes les plus courantes que vous pouvez rencontrer :
- Les antibiotiques pris sur le long terme peuvent la fragiliser.
- L’utilisation trop fréquente ou agressive de produits d’hygiène à base d’antiseptiques. Lorsque vous n’avez pas assez de lactobacilles, ceux du rectum migrent vers votre vagin. En utilisant des antiseptiques, vous supprimez ces lactobacilles bons pour votre flore et accentuez votre problème.
- Certaines maladies comme les maladies de la thyroïde ou le diabète.
- Les variations de la sécrétion d’œstrogènes. La flore n’est pas figée, elle varie dans le temps. Les lactobacilles sont dépendants des hormones dont les œstrogènes. Plus il y a d’oestrogènes, plus il y a de lactobacilles. Ainsi lors que l’on approche de la ménopause, la sécretion d’oestrogènes diminuent, il en va de même pour les lactobacilles. Vous êtes donc plus exposées à une infection vaginale ou urinaire. De nombreuses pilules contraceptive sont faiblement dosées en oestrogènes, nous sécrétons donc moins de lactobacilles. Il en va de même après un accouchement où le taux d’oestrogènes chutent brutalement.