Vous aussi vous ne savez pas ce qu’est l’ahegao ? Non parce que nous non plus. Mais on s’est renseigné pour vous (et puis aussi pour nous) !
L’ahegao, quèsaco ?
L’ahegao est un terme japonais récent désignant le fait de représenter un visage d’homme ou de femme pendant l’orgasme. Cela s’applique plus généralement aux images ou dessins ; quelques vidéos émergent également.
Ce style est très proche de l’univers des mangas érotiques, nommés Hentai. Mais finalement, il découle des jeux vidéos et mangas classiques japonais tant la sexualité et le physique des personnages sont caricaturés et très fictifs. Les visages représentés par l’ahegao sont souvent avec une langue tirée, la bouche légèrement ouverte ainsi que les yeux levés au ciel.
L’ahegao, étymologiquement, signifie « visage en orgasme » ou encore « visage orgasmique ».
Créé par Yukiman, à partir d’une image de Touhou, personnage de manga, l’ahegeo est apparu en 2008. Au fur et à mesure du temps, les dessins se sont popularisés jusqu’en 2018 où l’instagrameuse Belle_Delphine l’a retranscrit sur de vrais visages.
Une polémique sur l’ahegao ?
De nombreuses personnes associent l’utilisation de l’ahegao à du contenu pornographique. En réalité, bien que proche de l’univers Hentai, qui lui est pornographique, l’ahegao est plus proche de l’érotisme et du suggestif. En effet, vous ne verrez aucun corps nu. Le focus est fait sur le visage et s’arrête au cou ou dans de très rare cas, à hauteur des épaules.
L’instagrameuse érotique Belle_Delphine a considérablement mis l’ahegao sur le devant de la scène en 2018. Les photos de femmes en cosplay représentant ce visage deviennent virales sur Instagram et Tik Tok jusqu’à ce que Belle_Delphine se fasse supprimer son compte Instagram. Le #ahegao a également disparu des réseaux. Cela n’a pas empêché la tendance de se propager.
Le Japon, professionnel des mangas hyper-sexualisés ?
L’évolution de la représentation des femmes sur certains mangas japonais est impressionnante. Bien évidemment, il existe de nombreux mangas ne défiant pas les lois anatomiques des corps féminins. Mais prenons certains qui se sont exportés en France tels que Dragon Ball Z ou encore One Piece (pour ne prendre que les plus connus). Les personnages féminins étaient très filiforme dans les années 1990-2000. Leurs vêtements ne les sexualisaient pas. A savoir que ce genre de mangas a pour cible de jeunes garçons. Le Japon leur montre donc, à travers des personnages fictifs, des corps irréels et très loin des normes.
Il n’y a qu’à observer l’évolution de Nami dans One Pièce en fonction des épisodes. Sa poitrine n’a eu de cesse de gonfler… (Oui, moi aussi j’ai peur de voir la suite…)
Le Japon est connu pour exacerber et caricaturer les personnages féminins. Très loin de la réalité, les enfants grandissent avec une image faussée du vrai corps humain. La banalisation de représentation sexuelle comme l’ahegao dans les mangas n’est pas une belle évolution pour la population ciblée.