Le Kunyaza pour décupler l’orgasme, ça vous parle ? Cette méthode de stimulation sans pénétration place le plaisir de la femme au cœur de la relation sexuelle. On vous dit tout sur cette pratique sexuelle ancestrale tout droit venue de la région des Grands Lacs au Rwanda !
Une pratique légendaire venue du Rwanda
La méthode Kunyaza est issue d’une légende ancestrale du “pays aux mille collines”, le Rwanda. Aujourd’hui devenue une véritable tradition, cette pratique est une technique particulière de stimulation de la partie externe du clitoris et de la vulve avec le pénis, sans pénétration.
Le nom Kunyaza tire son origine du verbe kunyaàra, utilisé en langue rwanda rundi pour désigner les sécrétions vaginales liées à l’excitation. En effet, si ce verbe signifie littéralement “uriner”, il est également utilisé pour désigner la lubrification – voire l’éjaculation féminine – pendant le rapport sexuel !
Le Kunyaza serait né en Afrique, au Rwanda, au temps de la troisième dynastie royale. La légende raconte que l’épouse du roi Kamagere, lassée d’attendre le retour de ce dernier parti en guerre, demanda à l’un des soldats de la garde royale d’assouvir ses désirs. Celui-ci, craignant les représailles du roi, aurait approché son pénis tremblant près de la vulve et du gland du clitoris de la reine. Les vibrations furent si intenses et agréables, que la souveraine aurait atteint l’orgasme ! Un orgasme si puissant qu’elle éjacula abondamment et donna naissance à des ruisseaux, qui se transformèrent en rivières, puis en fleuves, pour finalement créer le lac Kivu…
Une autre version de la légende dit que la reine, en l’absence de son mari, se serait satisfaite toute seule… En attendant le retour du roi, auquel elle aurait enseigné ses découvertes ! Quel que soit le mythe dont cette pratique est issue, le Kunyaza a incontestablement pris part à la culture d’une partie de l’Afrique.
La méthode Kunyaza, du mythe à la réalité
Si le Kunyaza s’inspire d’une légende, cette méthode est devenue une pratique courante de la sexualité du Rwanda, de la République Démocratique du Congo et d’autres pays d’Afrique centrale. Et la tradition a parfois du bon ! En effet, le Kunyaza place le plaisir de la femme au cœur du rapport sexuel, bien loin de l’image traditionnelle de la relation intime caractérisée presque uniquement par la pénétration.
En 2016, dans son documentaire L’eau Sacrée, le réalisateur Olivier Jourdain aborde le sujet de manière très complète, en questionnant directement le point de vue des rwandais·e·s. À propos du Kunyaza, une femme témoigne : “Si l’homme trouve cette eau, c’est un grand honneur… » Et cette eau sacrée ne serait autre que l’éjaculation féminine !
Le documentaire « L’Eau Sacrée » part à la rencontre de la sexualité rwandaise, en quête de l’eau sacrée, celle qui jaillit du corps des femmes. Guidé par Vestine, star extravagante des nuits radiophoniques, le film nous dévoile avec humour et spontanéité le mystère de l’éjaculation féminine. Les Rwandais seraient-ils les héritiers d’une autre façon de faire l’amour ? Le plaisir féminin y est-il vraiment central ? Mais bien au-delà de la découverte de ces pratiques sexuelles, c’est de paroles, de partage, de transmission dont il s’agit. « L’Eau Sacrée « dresse le portrait intime d’un pays et de son rapport à ses traditions.
Pour y parvenir, l’homme doit stimuler avec son sexe uniquement la partie externe du clitoris de sa partenaire. Tapotements, vibrations, rotations… Toutes les techniques sont permises – sauf la pénétration – pour augmenter la lubrification vaginale naturelle, et conduire à l’orgasme féminin, voire à l’éjaculation.
En effet, le but de la méthode Kunyaza est d’exciter la femme au plus haut point. Puis, lorsque la femme est à l’aise et assez lubrifiée, les partenaires peuvent agrémenter leur rapport sexuel d’une pénétration, s’ils le souhaitent. À la clé, du plaisir décuplé, des orgasmes intensifiés, et une sexualité plus épanouie pour chacun·e
Et si on se mettait au Kunyaza ?
De même que le mythe est devenu réalité, la tradition peut-elle engendrer de la modernité ? Il semblerait que oui, si l’on s’attarde sur les enjeux liés à la pratique du Kunyaza ! En effet, cette méthode – pourtant ancestrale – soulève des questions de société très actuelles. Parmi elles, la jouissance féminine, la stimulation clitoridienne externe, la vision du rapport sexuel, et plus globalement l’épanouissement sexuel !
D’abord, découvrir le Kunyaza, c’est prendre connaissance d’une pratique sexuelle ancrée dans une culture. Donc, s’enrichir ! Ensuite, s’intéresser à cette méthode, c’est choisir d’élargir sa vision de la sexualité. De plus en plus, la sexualité s’apparente à la recherche du plaisir pour tous les partenaires. À l’épanouissement sexuel de chacun·e. C’est d’ailleurs dans cette quête que vous accompagne espaceplaisir au quotidien ! En ce sens, la méthode Kunyaza a de quoi susciter notre intérêt. Malgré son ancienneté, elle place le plaisir féminin et la satisfaction des deux partenaires au cœur du rapport sexuel.
Pour conclure, la méthode Kunyaza peut être une source d’inspiration pour chacun·e. Mais aussi, l’occasion d’expérimenter de nouveaux jeux érotiques ! Des expériences pour (re)découvrir son corps et celui de sa ou son partenaire, voire (re)définir sa notion du plaisir et de la sexualité, avec bienveillance…